Après une année 2021 presque « sans », cette fin d’été marque son grand retour. Sa majesté Boletus edulis règne à nouveau dans nos forêts, pour le plus grand plaisir de ses courtisans.
Pourtant, après un été catastrophique, on pouvait craindre le pire: le mycélium du Cèpe de Bordeaux allait-il survivre au stress hydrique ? Assurément : deux nuits d’orage tout début septembre ont réussi à relancer les pousses, en tous cas dans les forêts alpestres. Car il est vrai que la France n’a pas partout recouvré sa fonge, notamment dans l’Ouest du pays.
Voici quelques clichés réalisés ces jours derniers en Dauphiné, entre 1200 et 1400 mètres. Ils veulent mettre en évidence la diversité des formes et des couleurs du Cèpe de Bordeaux en montagne. Sa cuticule très souvent chagrinée témoigne du choc thermique de la nuit précédente. Et les morsures des limaces révèlent l’humidité ambiante.
Vous remarquerez aussi sur ces images que le Cèpe de Bordeaux choisit souvent de pousser parmi les Oxalys et les Myrtilles. Comme si le faible pH des litières d’aiguilles des conifères ne lui suffisait pas, il s’acoquine avec des plantes à l’acidité marquée !
Véritable mannequin sylvestre, le Cèpe de Bordeaux se prête facilement au jeu des défilés de mode. N’hésitez pas vous aussi à nous faire de vos photos de Cèpes prises dans la Nature : les meilleures seront publiées ici même dans un prochain article. À vos paniers, et à vos appareils !
